Quels travaux faire en priorité pour améliorer la performance énergétique d’un logement ancien ?

La rénovation énergétique des logements anciens est aujourd'hui un enjeu incontournable pour réduire la consommation d'énergie et lutter contre le changement climatique. Réaliser des travaux d'amélioration de la performance énergétique permet des économies considérable sur les factures, en augmentant le confort de vie et la valeur du bien immobilier. Toutefois, devant la diversité des options disponibles, il peut être difficile de s'y retrouver. Quels sont les travaux à prioriser pour transformer un logement énergivore en espace plus économe en énergie ?

Diagnostic de performance énergétique(DPE) pour logements anciens

Avant d'entreprendre des travaux de rénovation énergétique, un diagnostic de performance énergétique doit être fait. Ce bilan permet d'identifier les points faibles du bâtiment en termes d'isolation, de chauffage et de ventilation. Le DPE attribue une note de A à G au logement, reflétant sa consommation énergétique et son empreinte environnemental.

Pour les logements anciens, souvent classés E, F ou G, le DPE met en évidence les déperditions thermiques importantes et les équipements énergivores. Il sert de base pour établir un plan de travaux cohérent et hiérarchiser les interventions. Les recommandations du diagnostiqueur aident à cibler les améliorations les plus pertinentes en fonction des caractéristiques du bâtiment.

Depuis juillet 2021, le DPE est devenu opposable. Cela signifie que les informations qu'il contient engagent la responsabilité du vendeur ou du bailleur. Un DPE fiable et récent est donc indispensable avant d'entreprendre une rénovation énergétique d'envergure. Pour une mise en relation avec un expert, consultez ce site.

Isolation thermique et efficacité énergétique

L'isolation thermique forme la base de toute rénovation énergétique efficace. Elle permet de réduire les déperditions de chaleur et d'améliorer le confort thermique été comme hiver. Pour un logement ancien, l'isolation est souvent le poste de travaux le plus important et le plus rentable à long terme.

Isolation des combles et de la toiture

L'isolation des combles est généralement considérée comme la première marche de cette amélioration énergétique. En effet, une partie des déperditions thermiques se font par le toit dans une maison mal isolée. L'intervention est relativement simple et évolue en fonction de l'artisan et de la prestation, surtout dans le cas de combles perdus. Les matériaux isolants comme la laine de verre, la laine de roche ou la ouate de cellulose propose un excellent rapport qualité-prix.

Pour les combles aménagés, l'isolation de la toiture par l'intérieur ou l'extérieur demande un investissement plus conséquent mais reste rentable. Elle permet de gagner en surface habitable en améliorant le confort thermique des pièces sous les toits.

Isolation des murs par l'intérieur ou par l'extérieur ?

L'isolation des murs est un autre chantier majeur, avec deux options principales : l'isolation par l'intérieur (ITI) ou par l'extérieur (ITE). L'ITI est généralement moins coûteuse et plus facile à mettre en œuvre, mais elle réduit la surface habitable et ne traite pas les ponts thermiques. L'ITE, bien que plus onéreuse, permet une meilleure performance thermique et préserve l'inertie des murs, en rafraîchissant l'aspect extérieur du bâtiment.

Le choix entre ITI et ITE dépend de nombreux éléments : budget, contraintes architecturales, état de la façade, etc. Dans certains cas, une alternative mixte peut être envisagée pour améliorer le rapport coût/performance.

Traitement des ponts thermiques

Les ponts thermiques sont des points faibles de l'enveloppe du bâtiment où la résistance thermique est moindre. Ils se situent généralement aux jonctions entre différents éléments de construction : murs/planchers, murs/toiture, autour des fenêtres, etc. Leur traitement est important pour garantir une isolation performante et éviter les problèmes d'humidité et de condensation.

La correction des ponts thermiques peut nécessiter des interventions particulière comme la pose de rupteurs de ponts thermiques ou l'ajout d'isolant aux points critiques. C'est un aspect technique qui requiert souvent l'expertise d'un professionnel pour être traité efficacement.

Choix des matériaux isolants écologiques

La sélection des matériaux isolants importe sur la performance énergétique mais aussi sur l'empreinte écologique du bâtiment. Les isolants biosourcés comme la fibre de bois, le chanvre ou le liège procure d'excellentes propriétés thermiques en étant plus respectueux de l'environnement. Ils présentent également des avantages en termes de régulation hygrométrique et de confort acoustique.

Bien que souvent plus chers à l'achat, ces matériaux écologiques peuvent s'avérer rentables sur le long terme grâce à leur durabilité et leurs performances. Leur utilisation s'inscrit dans une démarche globale de rénovation durable, en phase avec les enjeux environnementaux actuels.

Modernisation du système de chauffage

Après l'isolation et le diagnostic de performance énergétique, la modernisation du système de chauffage est à prendre en compte pour améliorer la performance énergétique d'un logement ancien. Un équipement obsolète ou mal dimensionné peut être responsable d'une consommation excessive d'énergie.

Remplacement des chaudières obsolètes

Les vieilles chaudières, qu'elles fonctionnent au fioul ou au gaz, sont souvent très énergivores. Leur remplacement par des modèles récents à haute performance énergétique peut générer des économies conséquentes. Les chaudières à condensation, par exemple, récupèrent la chaleur des fumées pour préchauffer l'eau, atteignant ainsi des rendements supérieurs à 100%.

Dans certains cas, le passage à un autre type d'énergie peut s'avérer pertinent. L'abandon du fioul au profit du gaz naturel ou du bois (granulés ou bûches) permet de réduire à la fois la facture énergétique et l'empreinte carbone du logement.

Installation de pompes à chaleur

Les pompes à chaleur (PAC) est une alternative de plus en plus populaire pour le chauffage des logements anciens. Ces systèmes, qui puisent les calories dans l'air, le sol ou l'eau, permettent des performances remarquables avec des coefficients de performance (COP) pouvant dépasser 4. Cela signifie qu'elles produisent 4 fois plus d'énergie qu'elles n'en consomment.

Le choix entre une PAC air/eau, air/air ou géothermique dépend de nombreux éléments : configuration du logement, climat local, besoins en chauffage et en eau chaude sanitaire. Une analyse profonde est nécessaire pour dimensionner correctement l'installation et garantir son efficacité.

Intégration de systèmes de chauffage solaire

L'énergie solaire peut être mise à profit pour le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire. Les capteurs solaires thermiques, installés en toiture ou en façade, permettent de couvrir une partie des besoins énergétiques, en particulier pour l'eau chaude. Ce choix est particulièrement intéressant dans les régions bénéficiant d'un bon ensoleillement.

L'intégration d'un système solaire thermique nécessite généralement un appoint (chaudière, résistance électrique) pour assurer les besoins en période de faible ensoleillement. Le dimensionnement doit être soigneusement étudié pour améliorer le taux de couverture solaire sans surdimensionner l'installation.

Amélioration de la régulation thermique

La régulation est importante dans l'efficacité d'un système de chauffage. L'installation de thermostats programmables, de robinets thermostatiques sur les radiateurs et de sondes de température extérieure permet d'adapter précisément la production de chaleur aux besoins réels du logement.

Les systèmes de gestion énergétique intelligents vont encore plus loin en analysant les habitudes des occupants et les conditions météorologiques pour améliorer continuellement le fonctionnement du chauffage. Ces technologies smart home peuvent générer des économies supplémentaires en améliorant le confort.

Amélioration de la ventilation

Une ventilation efficace est indispensable pour préserver une bonne qualité de l'air intérieur en limitant les déperditions thermiques. Dans les logements anciens, la ventilation est souvent insuffisante ou mal maîtrisée, ce qui peut entraîner des problèmes d'humidité et de condensation.

Installation d'une VMC double flux

La ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux est le moyen le plus performant pour les logements bien isolés. Elle permet de renouveler l'air en récupérant de la chaleur de l'air extrait. Cette technologie contribue à la réduction des besoins de chauffage en assurant une excellente qualité de l'air intérieur.

L'installation d'une VMC double flux dans un logement ancien peut nécessiter des travaux importants pour la mise en place des gaines. Cependant, les bénéfices en termes de confort et d'économies d'énergie justifient souvent cet investissement, en particulier dans le cadre d'une rénovation globale.

Mise en place d'un puits canadien

Le puits canadien (ou puits provençal) est un système de préchauffage ou de rafraîchissement de l'air basé sur l'inertie thermique du sol. Il consiste à faire circuler l'air extérieur dans des tubes enterrés avant de l'insuffler dans le logement. Cette technique permet de tempérer l'air entrant, réduisant ainsi les besoins en chauffage en hiver et en climatisation en été.

Bien que son installation soit plus aisée dans les constructions neuves, le puits canadien peut être envisagé dans certains cas de rénovation, notamment pour les maisons disposant d'un terrain suffisant. Son efficacité dépend largement des caractéristiques du sol et du dimensionnement du système.

Entretien et nettoyage des systèmes existants

Pour les logements déjà équipés d'un système de ventilation, un entretien régulier est important pour conserver son efficacité. Le nettoyage des bouches d'extraction, des filtres et des gaines permet de réguler les débits d'air et d'anticiper l'accumulation de polluants.

Dans certains cas, une simple remise en état ou une amélioration du système existant peut suffire à améliorer la qualité de la ventilation. C'est particulièrement vrai pour les VMC simple flux, dont l'efficacité peut être augmentée par l'ajout de bouches hygroréglables ou la mise à niveau du groupe d'extraction.

Remplacement des menuiseries et vitrages

Les fenêtres et portes sont des points faibles dans l'isolation thermique d'un logement ancien. Leur remplacement par des modèles performants peut améliorer le confort et réduire les déperditions de chaleur. Les menuiseries doivent être choisis en prenant en compte plusieurs paramètres : performance thermique, acoustique, esthétique et ventilation.

Les fenêtres à double vitrage, voire triple vitrage dans les régions très froides, permettent une isolation thermique nettement supérieure aux simple vitrage. Les menuiseries en PVC, bois ou aluminium à rupture de pont thermique présentent chacune des avantages en termes de durabilité, d'entretien et de performance.

Le remplacement des fenêtres doit s'accompagner d'une réflexion sur la ventilation du logement. En effet, des menuiseries trop étanches peuvent entraîner des problèmes d'humidité si la ventilation n'est pas adaptée en conséquence.

Intégration des énergies renouvelables

L'intégration des énergies renouvelables dans un logement ancien permet de réduire drastiquement sa dépendance aux énergies fossiles et son empreinte carbone. Plusieurs options sont envisageables, adaptées aux différentes configurations et besoins énergétiques.

Panneaux photovoltaïques pour l'autoconsommation

L'installation de panneaux photovoltaïques pour l'autoconsommation permet de produire une partie de l'électricité consommée par le logement. Ce choix est particulièrement intéressante pour les maisons individuelles disposant d'une toiture bien orientée et non ombragée.

L'autoconsommation peut être couplée à des systèmes de stockage (batteries) pour améliorer l'utilisation de l'énergie produite. Les surplus peuvent également être revendus au réseau, générant ainsi des revenus complémentaires.

Chauffe-eau solaire individuel (CESI)

Le chauffe-eau solaire individuel utilise l'énergie solaire pour produire l'eau chaude sanitaire. Cette technologie, mature et fiable, permet de couvrir 50 à 80% des besoins annuels en eau chaude d'un foyer. Le CESI est particulièrement adapté aux régions ensoleillées et aux logements avec une consommation d'eau chaude importante.

L'installation d'un CESI nécessite généralement l'ajout de capteurs solaires en toiture et d'un bal

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